\u00c0 l\u2019instar du dirigeant (associ\u00e9 minoritaire ou non associ\u00e9) de SARL, l\u2019associ\u00e9 d\u2019une entreprise unipersonnelle \u00e0 responsabilit\u00e9 limit\u00e9e (EURL) peut avoir int\u00e9r\u00eat \u00e0 \u00eatre \u00e9galement salari\u00e9 de sa soci\u00e9t\u00e9. En effet, le statut social de salari\u00e9 est bien plus favorable que celui de \u00ab\u00a0simple\u00a0\u00bb associ\u00e9. La question s\u2019est donc pos\u00e9e de savoir s\u2019il pouvait valablement cumuler ces deux statuts.<\/p>\n
Et la r\u00e9ponse apport\u00e9e r\u00e9cemment par les juges est n\u00e9gative\u00a0! Selon eux, l\u2019associ\u00e9 unique d\u2019une EURL, ancien g\u00e9rant, qui r\u00e9clamait le paiement de salaires et d\u2019indemnit\u00e9s fond\u00e9es sur la base d\u2019un contrat de travail de directeur administratif et financier, disposait du pouvoir de r\u00e9voquer le g\u00e9rant (qui lui avait succ\u00e9d\u00e9). Ce qui excluait, selon leurs termes, \u00ab\u00a0toute d\u00e9pendance attach\u00e9e \u00e0 la qualit\u00e9 de salari\u00e9.\u00a0\u00bb Il ne pouvait donc pas, dans le m\u00eame temps, revendiquer un lien de subordination avec son employeur (c\u2019est-\u00e0-dire la soci\u00e9t\u00e9), ce lien de subordination constituant l\u2019une des caract\u00e9ristiques principales du statut de salari\u00e9.<\/p>\n