Dans son bilan\u00a02018 des d\u00e9faillances et sauvegardes d\u2019entreprises en France, Altares (sp\u00e9cialis\u00e9e dans la collecte, le traitement et la mise \u00e0 disposition d\u2019informations sur et pour les entreprises) d\u00e9plore que \u00ab\u00a0la dynamique de reflux des d\u00e9faillances d\u2019entreprises ait \u00e9t\u00e9 frein\u00e9e en\u00a02018.\u00a0\u00bb En effet, si l\u2019on pouvait se r\u00e9jouir en\u00a02017 d\u2019une baisse de 4,6\u00a0% des d\u00e9faillances (c\u2019est-\u00e0-dire des redressements, liquidations judiciaires ou proc\u00e9dures de sauvegarde) par rapport \u00e0\u00a02016, 54\u00a0627\u00a0d\u00e9faillances ont \u00e9t\u00e9 recens\u00e9es en\u00a02018, soit \u00e0 peine 1\u00a0% de moins qu\u2019en\u00a02017.<\/p>\n
Dans le d\u00e9tail, redressements (16\u00a0359) et liquidations (37\u00a0214) judiciaires concentrent toujours 98\u00a0% de l\u2019ensemble des proc\u00e9dures. En ajoutant les sauvegardes (1\u00a0054), ce sont un total de 54\u00a0627\u00a0proc\u00e9dures qui ont \u00e9t\u00e9 ouvertes en\u00a02018, contre 55\u00a0175 en\u00a02017. Le nombre d\u2019emplois directs menac\u00e9s s\u2019est, quant \u00e0 lui, \u00e9lev\u00e9 \u00e0\u00a0171\u00a0000, augmentant ainsi de 2,7\u00a0% par rapport \u00e0\u00a02017 (166\u00a0500\u00a0emplois menac\u00e9s).<\/p>\n
Sans surprise, les petites structures ont \u00e9t\u00e9 les plus lourdement frapp\u00e9es puisque plus de 9\u00a0entreprises d\u00e9faillantes sur\u00a010\u00a0(94\u00a0%) sont des TPE de moins de 10\u00a0salari\u00e9s. En revanche, on constate, pour cette cat\u00e9gorie d\u2019entreprises, une baisse globale des proc\u00e9dures \u00e0 leur encontre. Ce sont les grandes structures de plus de 100\u00a0salari\u00e9s qui d\u00e9tiennent le triste record de la hausse la plus importante des proc\u00e9dures par rapport \u00e0\u00a02017 (+11,5\u00a0%).<\/p>\n
S\u2019agissant des grands secteurs d\u2019activit\u00e9, la plupart ont souffert d\u2019un fort retour \u00e0 la hausse des d\u00e9faillances en fin d\u2019ann\u00e9e\u00a02018, except\u00e9 le secteur de l\u2019information et de la communication qui a su tirer son \u00e9pingle du jeu tant sur l\u2019ann\u00e9e (-7,9\u00a0%) que sur le dernier trimestre (-5,2\u00a0%). Ce n\u2019est malheureusement pas le cas de l\u2019industrie manufacturi\u00e8re qui a subi une lourde d\u00e9gradation de +27,9\u00a0% sur le dernier trimestre, contre une tendance annuelle favorable de -5,0\u00a0%. C\u2019est toutefois l\u2019industrie agroalimentaire qui a enregistr\u00e9 la plus forte progression du nombre de d\u00e9faillances d\u2019entreprises par rapport \u00e0\u00a02017 (+7,5\u00a0%), suivie des services aux entreprises (+6,6\u00a0%), des activit\u00e9s d\u2019assurance et financi\u00e8res (+6,0\u00a0%) et du b\u00e2timent (+2,3\u00a0%). Le commerce a, quant \u00e0 lui, enregistr\u00e9 un recul des d\u00e9faillances sur l\u2019ann\u00e9e (-3,7\u00a0%), mais une hausse sur le dernier trimestre (+2,2\u00a0%).<\/p>\n
Pour finir sur une note positive, on se r\u00e9jouit que 4\u00a0r\u00e9gions aient \u00e9t\u00e9 dans le vert en\u00a02018 et sur le dernier trimestre. La r\u00e9gion Provence-Alpes-C\u00f4te-d\u2019Azur est ainsi tomb\u00e9e \u00e0\u00a05\u00a0310 (-13,2\u00a0%) proc\u00e9dures collectives en\u00a02018, le meilleur chiffre depuis\u00a02007\u00a0(5\u00a0433), suivie de l\u2019Occitanie avec 4\u00a0758\u00a0d\u00e9faillances\u00a0(-6,0\u00a0%), de la Bretagne (2\u00a0041, soit -6,3\u00a0%) et de la Corse qui avait d\u00e9pass\u00e9 le plafond des 400\u00a0proc\u00e9dures annuelles depuis\u00a02016 et s\u2019y est maintenue.<\/p>\n