L\u2019Agence de l\u2019environnement et de la ma\u00eetrise de l\u2019\u00e9nergie (ADEME) vient de faire para\u00eetre une enqu\u00eate qui dresse plusieurs constats sur la r\u00e9novation \u00e9nerg\u00e9tique des maisons individuelles en France.<\/p>\n
Premier constat, l\u2019enqu\u00eate a relev\u00e9 que la motivation premi\u00e8re des m\u00e9nages fran\u00e7ais pour la r\u00e9alisation de travaux de r\u00e9novation \u00e9nerg\u00e9tique est l\u2019am\u00e9lioration du confort du logement. Une motivation cit\u00e9e par 8 m\u00e9nages sur 10. Les consid\u00e9rations tenant \u00e0 la r\u00e9duction de la facture \u00e9nerg\u00e9tique ne sont \u00e9voqu\u00e9es que par 50\u00a0% des m\u00e9nages interrog\u00e9s.<\/p>\n
Autre constat, l\u2019ADEME a not\u00e9 que les propri\u00e9taires de maisons individuelles privil\u00e9gient l\u2019am\u00e9lioration de l\u2019isolation du b\u00e2ti plut\u00f4t que le changement de chauffage. Ainsi, les travaux les plus courants ont consist\u00e9 au renouvellement des fen\u00eatres, \u00e0 la r\u00e9fection de la toiture ou encore \u00e0 l\u2019am\u00e9lioration de l\u2019isolation des murs. Point n\u00e9gatif\u00a0: la performance des travaux effectu\u00e9s n\u2019est pas toujours optimale. L\u2019ADEME a soulign\u00e9 qu\u2019un tiers seulement des travaux sur les toitures et les combles se r\u00e9v\u00e8le performant. Un ratio qui tombe \u00e0 1\/6 pour les fen\u00eatres, les ouvertures et les murs.<\/p>\n
Pourtant, en interrogeant les m\u00e9nages, 27\u00a0% d\u2019entre eux ont estim\u00e9 que tous les travaux de ma\u00eetrise de l\u2019\u00e9nergie avaient \u00e9t\u00e9 faits dans leur maison. Or, l\u2019\u00e9tude a montr\u00e9 que seulement 5\u00a0% des r\u00e9novations r\u00e9alis\u00e9es ont eu v\u00e9ritablement un impact \u00e9nerg\u00e9tique ayant eu pour effet de gagner au moins deux classes \u00e9nerg\u00e9tiques du DPE.<\/p>\n
\n Pr\u00e9cision\u00a0:<\/span> le diagnostic de performance \u00e9nerg\u00e9tique (DPE) est un indicateur de la quantit\u00e9 d\u2019\u00e9nergie consomm\u00e9e ou estim\u00e9e lors de l\u2019utilisation normale d\u2019un bien immobilier. Cette \u00e9chelle de valeur comporte 7 classes, de A \u00e0 G. A correspondant \u00e0 la meilleure performance \u00e9nerg\u00e9tique et G \u00e0 la plus mauvaise.<\/p>\n Pour l\u2019ADEME, les objectifs des pouvoirs publics dans ce domaine se heurtent \u00e0 une absence de besoins exprim\u00e9s par la population. Outre une simplification du parcours de r\u00e9novation, les politiques publiques devront \u00eatre ax\u00e9es sur la mobilisation des m\u00e9nages ne se sentant pas concern\u00e9s par cette probl\u00e9matique. Du chemin reste donc \u00e0 parcourir pour parvenir \u00e0 l\u2019objectif que se sont fix\u00e9s les pouvoirs publics de tendre vers un parc de logements r\u00e9pondant \u00e0 la norme BBC (b\u00e2timent basse consommation) \u00e0 l\u2019horizon 2050\u00a0!<\/p>\n