Le vendeur professionnel est tenu de conseiller ses clients sur l\u2019utilisation des produits qu\u2019il leur vend. Cette obligation lui impose notamment de se renseigner sur les besoins de l\u2019acheteur de fa\u00e7on \u00e0 pouvoir l\u2019informer de l\u2019aptitude ou de l\u2019ad\u00e9quation du bien propos\u00e9 \u00e0 l\u2019utilisation qui en est pr\u00e9vue. En cas de non-respect de ce devoir d\u2019information et de conseil, le vendeur peut \u00eatre condamn\u00e9 \u00e0 verser des dommages-int\u00e9r\u00eats \u00e0 l\u2019acheteur. Dans certains cas graves, les juges peuvent m\u00eame annuler la vente.<\/p>\n
Mais attention, cette obligation d\u2019information ne p\u00e8se sur le vendeur qu\u2019\u00e0 l\u2019\u00e9gard de l\u2019acheteur qui ne dispose pas de la comp\u00e9tence lui permettant d\u2019appr\u00e9cier par lui-m\u00eame la port\u00e9e exacte des caract\u00e9ristiques techniques du bien et de son adaptation \u00e0 l\u2019usage auquel il est destin\u00e9.<\/p>\n
Ce principe vient d\u2019\u00eatre rappel\u00e9 dans une affaire o\u00f9 une soci\u00e9t\u00e9, qui avait achet\u00e9 un v\u00e9hicule aupr\u00e8s d\u2019une autre soci\u00e9t\u00e9, avait agi en justice en vue de faire annuler l\u2019op\u00e9ration et d\u2019obtenir des dommages et int\u00e9r\u00eats, car le volume du v\u00e9hicule livr\u00e9 ne correspondait pas \u00e0 sa demande, \u00e0 savoir am\u00e9nager un v\u00e9hicule-atelier. Elle reprochait ainsi au vendeur d\u2019avoir failli \u00e0 son obligation d\u2019information et de conseil.<\/p>\n
Mais les pr\u00e9tentions de l\u2019acqu\u00e9reur ont \u00e9t\u00e9 rejet\u00e9es par les juges qui ont constat\u00e9 qu\u2019il \u00e9tait lui-m\u00eame un acheteur de v\u00e9hicules de la m\u00eame marque que celui en cause et qu\u2019il avait donc la comp\u00e9tence pour appr\u00e9cier la port\u00e9e exacte des caract\u00e9ristiques techniques de ce v\u00e9hicule. Le vendeur n\u2019avait donc pas manqu\u00e9 \u00e0 son obligation d\u2019information.<\/p>\n