Depuis\u00a02020, ann\u00e9e du Covid-19 au cours de laquelle ils s\u2019\u00e9taient envol\u00e9s au-del\u00e0 de 14\u00a0jours, les retards de paiement entre entreprises \u00e9taient \u00e0 la baisse. Ainsi, ils \u00e9taient pass\u00e9s en moyenne de 12,4\u00a0jours fin\u00a02021 \u00e0 11,7\u00a0jours fin\u00a02022, et ce malgr\u00e9 un contexte compliqu\u00e9 d\u00fb en particulier \u00e0 la guerre en Ukraine (tensions sur les approvisionnements, forte inflation, hausse drastique des co\u00fbts de l\u2019\u00e9nergie).<\/p>\n
Malheureusement, cette tendance ne s\u2019est pas confirm\u00e9e en\u00a02023. Au contraire, les retards de r\u00e8glement des factures sont repartis \u00e0 la hausse l\u2019an dernier pour s\u2019\u00e9tablir, selon l\u2019Observatoire des d\u00e9lais de paiement, \u00e0 12,7\u00a0jours fin\u00a02023. Et la situation s\u2019aggrave\u00a0: selon Altares, les retards de paiement entre entreprises sont remont\u00e9s \u00e0 12,9\u00a0jours au 1er<\/sup>\u00a0semestre\u00a02024, soit un plus haut depuis la fin du Covid. La France reste toutefois en-de\u00e7\u00e0 de la moyenne europ\u00e9enne (13,5\u00a0jours).<\/p>\n \n Rappel :<\/span> les entreprises doivent payer leurs fournisseurs dans un d\u00e9lai maximum de 60\u00a0jours \u00e0 compter de la date d\u2019\u00e9mission de la facture. Sachant toutefois que les parties au contrat peuvent convenir d\u2019un d\u00e9lai de 45\u00a0jours fin de mois \u00e0 compter de la date de la facture.<\/p>\n Et toujours selon Altares, moins d\u2019une entreprise sur deux paie actuellement ses fournisseurs en temps et en heure (48,7\u00a0%)\u00a0! Une situation qui fragilise la tr\u00e9sorerie des entreprises, surtout celle des plus petites, qui peuvent ainsi se retrouver en grande difficult\u00e9 au point parfois d\u2019\u00eatre amen\u00e9es \u00e0 d\u00e9poser le bilan.<\/p>\n \n \u00c0 noter :<\/span> dans son rapport\u00a02023, l\u2019Observatoire des d\u00e9lais de paiement chiffrait \u00e0 15\u00a0milliards d\u2019euros le montant de tr\u00e9sorerie qui aurait manqu\u00e9 aux TPE-PME en\u00a02022 en raison des paiements en retard\u00a0!<\/p>\n Dans le d\u00e9tail, les entreprises de moins de 3\u00a0salari\u00e9s, qui pr\u00e9sentaient des retards de paiement de moins de 12\u00a0jours d\u00e9but\u00a02023, sont d\u00e9sormais \u00e0 14\u00a0jours au 1er<\/sup>\u00a0semestre\u00a02024. Celles employant de\u00a04 \u00e0 49\u00a0salari\u00e9s parviennent \u00e0 rester sous la barre des 12\u00a0jours tandis que celles de\u00a050 \u00e0 199\u00a0salari\u00e9s sont \u00e0 12,7\u00a0jours. Et m\u00eame si leur comportement s\u2019am\u00e9liore, ce sont les plus grandes entreprises qui affichent les retards les plus longs, avec 14,5\u00a0jours pour celles employant de\u00a0200 \u00e0 999\u00a0salari\u00e9s et 17,8\u00a0jours pour celles de plus de 1\u00a0000\u00a0salari\u00e9s.<\/p>\n S\u2019agissant des secteurs, crise immobili\u00e8re oblige, celui de la promotion immobili\u00e8re affiche les retards de paiement les plus longs avec pr\u00e8s de 27\u00a0jours de retard. Il est suivi par les secteurs de la communication (23\u00a0jours de retard pour les agences de presse) et de la coiffure et des soins de beaut\u00e9 (21\u00a0jours). \u00c0 l\u2019inverse, le secteur de la construction, en particulier celui du b\u00e2timent, est le plus vertueux (moins de 10\u00a0jours de retard de paiement), tout comme ceux de la manufacture, du commerce de d\u00e9tail, des magasins multi-rayons, du bricolage et de l\u2019\u00e9quipement de la maison.<\/p>\nLes grandes entreprises sont les plus mauvais payeurs<\/h3>\n
Les retards les plus longs dans l\u2019immobilier, les moins longs dans la construction<\/h3>\n