Selon le rapport annuel de l\u2019Observatoire des d\u00e9lais de paiement, remis le 14\u00a0juin dernier au gouvernement, les retards de paiement entre entreprises ont poursuivi leur baisse en\u00a02022. Ainsi, malgr\u00e9 un contexte compliqu\u00e9 (tensions sur les approvisionnements, forte inflation, hausse drastique des co\u00fbts de l\u2019\u00e9nergie), ils sont pass\u00e9s en moyenne de 12,4\u00a0jours en\u00a02021 \u00e0 11,7\u00a0jours en\u00a02022. En outre, la proportion des \u00ab\u00a0grands retards\u00a0\u00bb, ceux de plus de 30\u00a0jours, a retrouv\u00e9 son niveau d\u2019avant-crise sanitaire, \u00e0 6\u00a0%.<\/p>\n
\u00c0 noter que tous les secteurs d\u2019activit\u00e9 b\u00e9n\u00e9ficient de cette \u00e9volution positive, hormis ceux de l\u2019h\u00f4tellerie-restauration (particuli\u00e8rement impact\u00e9 par la crise sanitaire) et du transport-logistique, qui restent \u00e0 des niveaux autour de 16\u00a0jours.<\/p>\n
\n Pr\u00e9cision :<\/span> la France reste bien positionn\u00e9e sous la moyenne europ\u00e9enne (13\u00a0jours), derri\u00e8re les pays du Nord (Belgique, Allemagne, Pays-Bas) qui sont les plus vertueux en mati\u00e8re de retard de paiement.<\/p>\n Si les PME demeurent les bons \u00e9l\u00e8ves de la classe puisque les trois quarts d\u2019entre elles r\u00e8glent leurs fournisseurs en moins de 60\u00a0jours, donc en de\u00e7\u00e0 du d\u00e9lai l\u00e9gal, elles sont \u00e9galement les plus p\u00e9nalis\u00e9es par les retards de paiement, avec un effet n\u00e9gatif global sur leur tr\u00e9sorerie estim\u00e9 \u00e0 12\u00a0milliards d\u2019euros en\u00a02021.<\/p>\n \u00c0 l\u2019inverse, les grandes entreprises qui paient leurs fournisseurs dans les d\u00e9lais ont \u00e9t\u00e9 moins nombreuses en\u00a02022, leur part ayant l\u00e9g\u00e8rement diminu\u00e9 pour passer sous la barre des 40\u00a0%.<\/p>\n Dans le secteur public, la situation va \u00e9galement dans le bons sens, tout au moins pour l\u2019\u00c9tat qui a r\u00e9duit ses d\u00e9lais de paiement en\u00a02022. En revanche, les d\u00e9lais de paiement des collectivit\u00e9s territoriales et de la fonction publique hospitali\u00e8re ont augment\u00e9 d\u20191,3\u00a0jour pour s\u2019\u00e9tablir \u00e0 pr\u00e8s de 29\u00a0jours (28,9\u00a0jours).<\/p>\n Sur les 1\u00a0219\u00a0\u00e9tablissements, priv\u00e9s et publics, contr\u00f4l\u00e9s en\u00a02022 par la DGCCRF, des anomalies ont \u00e9t\u00e9 relev\u00e9es chez 33\u00a0% d\u2019entre eux. Comme les ann\u00e9es pr\u00e9c\u00e9dentes, des d\u00e9faillances ont \u00e9t\u00e9 constat\u00e9es chez certaines entreprises en mati\u00e8re d\u2019organisation comptable (circuits de validation des factures trop longs ou trop complexes, centres de services partag\u00e9s situ\u00e9s \u00e0 l\u2019\u00e9tranger) qui sont \u00e0 l\u2019origine de nombreux retards de paiement. Les grandes entreprises \u00e9tant particuli\u00e8rement concern\u00e9es par ces dysfonctionnements\u2026<\/p>\nLes PME bons payeurs<\/h3>\n
Les contr\u00f4les de la DGGCRF<\/h3>\n