Comme chaque ann\u00e9e, la F\u00e9d\u00e9ration nationale des Safer\u00a0(FNSafer) a dress\u00e9 le bilan des transactions ayant port\u00e9 sur des terres et pr\u00e9s agricoles en\u00a02022. Une ann\u00e9e marqu\u00e9e par une hausse de l\u2019activit\u00e9 et aussi par la reprise de l\u2019augmentation des prix.<\/p>\n
L\u2019activit\u00e9 sur les march\u00e9s fonciers ruraux s\u2019est tr\u00e8s bien port\u00e9e en\u00a02022, m\u00eame si les hausses ont \u00e9t\u00e9 beaucoup moins fortes qu\u2019en\u00a02021. Ainsi, 106\u00a0130\u00a0transactions (terres agricoles et pr\u00e9s confondus, libres et lou\u00e9s) ont \u00e9t\u00e9 enregistr\u00e9es l\u2019an dernier (+2,5\u00a0% par rapport \u00e0\u00a02021), repr\u00e9sentant une valeur de 7,14\u00a0Md\u20ac (+4,9\u00a0%). Au total, ce sont 480\u00a0400\u00a0hectares (+2,7\u00a0%) qui ont chang\u00e9 de main en\u00a02022.<\/p>\n
\n \u00c0 noter :<\/span> les agriculteurs personnes physiques ont \u00e9t\u00e9 les principaux acqu\u00e9reurs de terres agricoles (+1,4\u00a0% en nombre et +2,5\u00a0% en surface) en\u00a02022. Et pour la premi\u00e8re fois depuis\u00a02010, les acquisitions de terres agricoles par des personnes physiques non agricoles ont \u00e9t\u00e9 en repli, avec -1\u00a0% en nombre et -5,9\u00a0% en surface. \u00c0 l\u2019inverse, les acquisitions par des soci\u00e9t\u00e9s agricoles ont connu une hausse de 3,9\u00a0% en nombre et de 6,5\u00a0% en surface.<\/p>\n S\u2019agissant des vignes, le nombre de transactions\u00a0(9\u00a0490) a \u00e9galement connu une hausse l\u2019an dernier, \u00e0 +1,1\u00a0%. En superficie, 18\u00a0400\u00a0hectares de vignes ont \u00e9t\u00e9 c\u00e9d\u00e9s (+5,4\u00a0%) pour une valeur totale de 1\u00a0Md\u20ac, soit une baisse de 7,9\u00a0%.<\/p>\n Apr\u00e8s un repli en\u00a02021, les prix sont repartis \u00e0 la hausse en\u00a02022.<\/p>\n Ainsi, le prix des terres et pr\u00e9s libres (non b\u00e2tis) a augment\u00e9 de 3,2\u00a0% pour s\u2019\u00e9tablir \u00e0 6\u00a0130\u00a0\u20ac l\u2019hectare en moyenne, ce qui constitue un record depuis\u00a01997. Les terres destin\u00e9es aux grandes cultures affichent un prix moyen de 7\u00a0390\u00a0\u20ac\/ha (+1,6\u00a0%) tandis que celles promises \u00e0 l\u2019\u00e9levage bovin valent 4\u00a0650\u00a0\u20ac\/ha en moyenne (+1,7\u00a0%).<\/p>\n Quant au march\u00e9 des terres et pr\u00e9s lou\u00e9s (non b\u00e2tis), il a augment\u00e9 de 2,9\u00a0%, \u00e0 5\u00a0060\u00a0\u20ac\/ha en moyenne (6\u00a0500\u00a0\u20ac\/ha dans les zones de grandes cultures et 3\u00a0810\u00a0\u20ac\/ha dans les zones d\u2019\u00e9levage bovin).<\/p>\n Bien entendu, le prix des vignes est beaucoup plus \u00e9lev\u00e9, sachant qu\u2019il a encore augment\u00e9 en zone d\u2019appellation d\u2019origine prot\u00e9g\u00e9e\u00a0(AOP)\u00a0: 151\u00a0200\u00a0\u20ac\/ha en moyenne (+2,3\u00a0%). Et il a continu\u00e9 \u00e0 progresser dans les zones produisant des eaux-de-vie AOP (Cognac, Armagnac) pour s\u2019\u00e9tablir \u00e0 60\u00a0400\u00a0\u20ac\/ha (+3,2\u00a0%), ainsi que pour les vignes hors AOP (15\u00a0300 \u20ac\/ha, +1,9\u00a0%).<\/p>\n \n Pr\u00e9cision :<\/span> hors Champagne, les prix des vignes AOP ont augment\u00e9 de 2,1\u00a0%. En Champagne, ils ont progress\u00e9 de 2,4\u00a0%. La plus forte hausse \u00e9tant celle de la r\u00e9gion viticole Val de Loire-Centre, avec +11,1\u00a0%, suivie de la r\u00e9gion Bourgogne-Beaujolais-Savoie-Jura, avec +9,4\u00a0%.<\/p>\n Avec 9\u00a0490\u00a0transactions, le march\u00e9 des parts de soci\u00e9t\u00e9s d\u00e9tenant du foncier (soci\u00e9t\u00e9s d\u2019exploitation agricole et soci\u00e9t\u00e9s de portage) a explos\u00e9 en\u00a02022 (+24,8\u00a0% par rapport \u00e0\u00a02021). C\u2019est encore plus spectaculaire en valeur, avec une progression de 104,8\u00a0%, les volumes \u00e9chang\u00e9s ayant repr\u00e9sent\u00e9 3,11\u00a0Md\u20ac\u00a0!<\/p>\n 2022\u00a0constitue d\u2019ailleurs une ann\u00e9e record tant en nombre de cessions qu\u2019en valeur. Selon la FNSafer, il s\u2019agit vraisemblablement d\u2019un effet d\u2019anticipation de l\u2019entr\u00e9e en application, en\u00a02023, de la loi dite \u00ab\u00a0Sempastous\u00a0\u00bb, laquelle a instaur\u00e9 un contr\u00f4le des cessions de parts de soci\u00e9t\u00e9s poss\u00e9dant ou exploitant des terres agricoles en vue de mieux r\u00e9guler l\u2019acc\u00e8s au foncier agricole.<\/p>\n L\u2019an dernier, 18\u00a0100\u00a0hectares de terres agricoles \u00ab\u00a0seulement\u00a0\u00bb ont \u00e9t\u00e9 vendus pour \u00eatre transform\u00e9s en zones de logements ou d\u2019activit\u00e9, un chiffre \u00ab\u00a0au plus bas depuis une trentaine d\u2019ann\u00e9es\u00a0\u00bb, se f\u00e9licite la FNSafer, m\u00eame si c\u2019est encore trop, avec une chute du volume de surfaces destin\u00e9es \u00e0 l\u2019urbanisation \u00e9valu\u00e9e \u00e0 46\u00a0%.<\/p>\nDes prix qui repartent \u00e0 la hausse<\/h3>\n
Explosion du march\u00e9 des parts de soci\u00e9t\u00e9<\/h3>\n
Repli du march\u00e9 de l\u2019urbanisation<\/h3>\n