Selon la derni\u00e8re note de conjoncture immobili\u00e8re des Notaires de France, 1\u00a0130\u00a0000\u00a0transactions immobili\u00e8res portant sur des logements anciens ont \u00e9t\u00e9 enregistr\u00e9es \u00e0 fin mai\u00a02021 (volume de ventes en cumul sur les 12\u00a0derniers mois). Un niveau record depuis\u00a02000\u00a0! Ces chiffres traduisent ainsi le dynamisme du march\u00e9 immobilier depuis plus d\u2019un an.<\/p>\n
Fait marquant, certains acqu\u00e9reurs, en manque d\u2019espace (effet confinement\u00a0?), se sont tourn\u00e9s vers une nouvelle typologie de biens (maisons individuelles) et vers des zones g\u00e9ographiques qui s\u2019\u00e9loignent des grandes villes. Par exemple, les Lyonnais ont davantage orient\u00e9 leurs d\u00e9parts vers des villes de moins de 3\u00a0500\u00a0habitants dans les d\u00e9partements limitrophes (Is\u00e8re, Ain, Loire). Des zones plus vertes et plus accessibles financi\u00e8rement.<\/p>\n
Cons\u00e9quences de ces comportements, au 1er<\/sup>\u00a0trimestre\u00a02021, les prix des logements anciens en France ont continu\u00e9 \u00e0 grimper\u00a0: +1,4\u00a0% par rapport au 4e<\/sup>\u00a0trimestre\u00a02020, apr\u00e8s 2,4\u00a0% au trimestre pr\u00e9c\u00e9dent. La hausse continue des prix des maisons confirme l\u2019attrait des candidats \u00e0 l\u2019achat vers un besoin renforc\u00e9 d\u2019espace. Mais, comme le souligne l\u2019\u00e9tude des notaires, ces acqu\u00e9reurs, originaires des grandes villes, emportent avec eux leur pouvoir d\u2019achat. Un pouvoir d\u2019achat qui ne correspond pas forc\u00e9ment \u00e0 celui des habitants locaux. Ce qui induit un d\u00e9s\u00e9quilibre \u00e0 la hausse des march\u00e9s des petites villes, g\u00e9n\u00e9rant des prix anormalement \u00e9lev\u00e9s et pas toujours justifi\u00e9s.<\/p>\n N\u00e9anmoins, \u00e0 ce stade, il est pr\u00e9matur\u00e9 d\u2019affirmer que cette tendance est annonciatrice d\u2019une redistribution p\u00e9renne du march\u00e9 immobilier. Il pourrait \u00e9galement s\u2019agir d\u2019un ph\u00e9nom\u00e8ne \u00e9ph\u00e9m\u00e8re et plus directement li\u00e9 \u00e0 la crise sanitaire. Mais ce changement de morphologie immobili\u00e8re semble se g\u00e9n\u00e9raliser dans l\u2019Union europ\u00e9enne, voire en Angleterre et au Pays de Galles.<\/p>\n