Les employeurs qui allouent des primes d’intéressement et de participation à leurs salariés doivent, selon des modalités fixées par accord, les informer des montants qui leur sont attribués. Et à compter de cette information, chaque salarié dispose de 15 jours pour décider du devenir de ces sommes.
Une affectation par défaut sur un plan d’épargne
Pour la participation, le salarié peut choisir entre un versement immédiat de tout ou partie de sa prime ou un blocage de celle-ci pour une durée généralement fixée à 5 ans. Dans cette dernière hypothèse, les sommes sont affectées à des plans d’épargne selon des conditions prévues par l’accord de participation. Sachant que si le salarié ne se prononce pas, sa prime est automatiquement bloquée.
Quant à l’intéressement, le salarié peut demander que sa prime lui soit réglée, en tout ou partie, ou qu’elle soit placée sur un plan d’épargne d’entreprise (PEE) dans des proportions qu’il choisit. Là encore, à défaut de décision du salarié, sa prime est automatiquement affectée au PEE, en principe, pour une durée de 5 ans.
À noter : le salarié peut aussi placer tout ou partie de sa prime d’intéressement sur un plan d’épargne pour la retraite collectif ou sur un compte épargne-temps dès lors que de tels dispositifs existent dans l’entreprise.
Un paiement à effectuer au plus tard le 31 mai
Les primes d’intéressement et de participation doivent être versées aux salariés au plus tard le dernier jour du 5e mois suivant la clôture de l’exercice comptable de l’entreprise, à savoir au plus tard le 31 mai 2018 pour un exercice clos le 31 décembre 2017.
Étant précisé qu’en cas de versement tardif, l’employeur est redevable d’intérêts de retard qui s’élèvent à 1,2635 %, soit à 1,33 fois le taux moyen de rendement des obligations des sociétés privées publié par le ministère de l’Économie (TMOP de 0,95 % au 2nd semestre 2017).
Les Echos Publishing 2017