72 % des salariés se disent prêts à partager des données sensibles ou confidentielles de l’entreprise, nous apprend une enquête réalisée par Dell « End-User Security Survey » auprès de plus de 2 600 employés d’entreprises américaines et européennes ayant accès à ce type d’informations dans le cadre de leur travail. Lorsqu’on les interroge sur les raisons qui pourraient les amener à effectuer cette opération risquée, 43 % répondent qu’ils le feraient sur une simple demande de leur encadrement, 37 % si l’échange intervenait avec une personne habilitée à les consulter, et 23 % si le risque encouru leur semblait inférieur au bénéfice attendu ou encore, plus simplement, si cela leur permettait d’être plus efficaces (22 %).

Des pratiques à risque

Dans leur travail quotidien, sans avoir conscience du danger (18 %) ou en toute connaissance de cause mais dans le but d’être plus productifs (24 %), 45 % des salariés interrogés confirment échanger ou stocker des informations sensibles dans des conditions non sécurisées. Un taux qui passe à 54 % dans les entreprises les plus petites du panel. Parmi les pratiques à risque en matière d’échange de données confidentielles, l’utilisation des boîtes aux lettres personnelles arrive en tête (52 %), devant le recours aux Wi-Fi publics non sécurisés. 21 % des employés interrogés précisent, en outre, avoir déjà perdu un support informatique sur lequel des données étaient stockées. Enfin, 49 % confessent accéder à leurs comptes sur les réseaux sociaux à partir des machines de l’entreprise. Un taux qui grimpe à 58 % en France.

Au final, notent les auteurs de l’enquête, les employés n’hésitent pas à faire évoluer les règles de confidentialité des informations en fonction des circonstances auxquelles ils doivent faire face. Une situation qui plaide pour la mise en place de formation, mais également de règles précises et claires portées par le chef d’entreprise et l’ensemble des managers.

Les Echos Publishing 2017