Lorsque l’on réside dans une grande ville dans laquelle surfer sur Internet à partir de son smartphone n’a rien d’extraordinaire, il est difficile d’imaginer que dans 541 communes françaises, parvenir à téléphoner ou à envoyer un simple sms tient du miracle. Une réalité bien peu confortable et fort dommageable en termes de développement économique à laquelle doit faire face quotidiennement pas moins de 1 % de la population française. Pour mettre fin à cette situation, un accord vient d’être signé entre les opérateurs de téléphonie mobile, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) et le gouvernement.
Offrir une bonne couverture
Par cet accord, les opérateurs téléphoniques se sont engagés, en contrepartie d’un renouvellement simplifié de leurs licences, à investir 3 milliards d’euros. Cette somme servira à installer 5 000 nouvelles antennes dans les zones les moins bien desservies. Le service minimum exigé étant, comme le précise l’Arcep dans son communiqué, d’offrir une « bonne couverture » aux personnes vivant dans les zones blanches. Un standard qui, selon les critères de l’Arcep, permet de « téléphoner et d’échanger des sms à l’extérieur des bâtiments dans la plupart des cas, et dans certains cas à l’intérieur des bâtiments ». On est encore loin du confort téléphonique des centres-villes, mais au moins chacun devrait pouvoir utiliser son téléphone sans avoir à grimper sur le toit de sa maison.
En outre, cet accord prévoit que les principaux axes routiers et ferroviaires (lignes nationales et TER) bénéficieront d’une couverture en 4G d’ici 3 ans.
L’évolution du niveau de couverture sera suivie par l’Arcep et rendue publique notamment via son site cartographique monreseaumobile.fr. L’organisme de régulation rappelle que ces nouvelles obligations seront retranscrites dans les autorisations d’utilisation des fréquences des opérateurs. « Elles auront un caractère contraignant et pourront faire l’objet de sanctions par l’Arcep en cas de non-respect ».
Les Echos Publishing 2017