Évaluer les facteurs de risques auxquels les salariés des entreprises agricoles sont soumis dans le cadre du compte pénibilité n’est pas chose aisée. Aussi, pour faciliter la tâche des employeurs, le ministère de l’Agriculture met à leur disposition un guide méthodologique.
Pour réaliser cet outil, le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux a analysé, au vu des 10 facteurs d’exposition composant le compte pénibilité, 33 métiers dans 10 filières de l’agriculture. Il en ressort que les deux facteurs de risques les plus présents sont les postures pénibles et la manutention manuelle de charges.
Sur l’ensemble des métiers étudiés, 9 sont considérés comme présentant au moins un facteur de risque du compte pénibilité :
– agent cultures sous serres (un risque : postures pénibles) ;
– agent de prestations avicoles (deux risques : postures pénibles et manutention manuelle de charges) ;
– agent de scierie (deux risques : agents chimiques dangereux et manutention manuelle de charges) ;
– agent forestier – sylviculteur (un risque : postures pénibles) ;
– agent horticole (un risque : postures pénibles) ;
– agent viticole (un risque : postures pénibles) ;
– bûcheron (deux risques : postures pénibles et manutention manuelle de charges) ;
– maréchal ferrant (un risque : postures pénibles) ;
– mécanicien agricole (un risque : postures pénibles).
Ce guide propose également aux exploitants, pour chacun des 33 métiers analysés, des mesures de prévention à mettre en place pour protéger la santé et la sécurité de leurs salariés.
Les employeurs rencontrant des difficultés dans l’utilisation de ce guide peuvent s’adresser au ministère à l’adresse courriel suivante : support_penibilite_agriculture@avenir-solutions.fr.
À noter : la déclaration des facteurs de risques professionnels auxquels les salariés ont été exposés au cours de l’année 2016 peut être modifiée, dans un sens défavorable au salarié, jusqu’au 10 octobre 2017. Mais le gouvernement a annoncé un report de cette échéance au 31 décembre 2017. Report qui doit cependant être confirmé par un décret pas encore publié à ce jour.
Les Echos Publishing 2017